31 Aug 2012

The Culture Feature | August 2012

This was August... and it was good! / Voilà ce qui m'a accompagné en août... c'était chouette !





BOOKS | Commencement, J. Courtney Sullivan.
Celia, Bree, Sally and April meet in their first year of university at Smith, an all-girls American college. Their rooms are on the same floor, so, obviously, they become best friends. For their whole lives.
The plot is simple, but the book is more than just that. Thanks to Sullivan's writing skills, and the 'real events' aspect (Sullivan is herself a Smith alumni), it is very easy to get into the novel and feel like we're part of the girls' group.
I particularly enjoyed the first part that told of their university experience. As I said in the video, it felt quite close to my own experience, but of course in much nicer words than the confused mess that is my mind.
I liked that there was more to this book than just tales of friendship. It's about love and life, work and convictions, regrets and hope. But mainly friendship.
*
LIVRES | Les Débutantes, J. Courtney Sullivan.
Celia, Bree, Sally et April se rencontrent durant leur première année d'université à Smith College, une fac exclusivement féminine. Leurs chambres sont sur le même palier, les conduisant naturellement à devenir meilleures-amies-pour-la-vie.
L'idée est simple, mais le livre va plus loin que ça. Grâce à la qualité de l'écriture de Sullivan, et aux côtés 'histoire vraie' (Sullivan est elle-même ancienne élève de Smith), il est très facile de rentrer dans le roman et de faire partie du groupe des filles.
J'ai particulièrement apprécié la première partie du roman qui racontait leur expérience à l'université. Comme je le disais dans ma vidéo, ça m'a paru proche de ma propre expérience de la fac, bien qu'évidemment raconté dans des mots bien plus jolis que le mignon bordel qu'il y a dans ma tête.
J'ai aussi aimé qu'il y ait plus dans ce livre que de simples histoires d'amitié. On y parle d'amour et de vie, de travail et de croyances, de regrets et d'espoir. Mais quand même principalement d'amitié.


MOVIES | The Dark Knight Rises, Christopher Nolan.
Let's start with the obvious: if you still haven't seen it, I don't even know what you're doing reading this.
Most say it was abso-f*cking-lutely amazing; a few avant-garde people think it was terrible. I'm with the former, but I can understand some of the critiques. Mostly, Marion Cotillard was as ever a poor ambassador of the French acting skills. And things sometimes feel in place a bit too easily.
But these negative points are minor compared to the epicness of the movie. Nolan gives us an intense end to its trilogy, as dark as usual, with a new focus: the fall (and eventual rise—title, duh) of Batman.
Two particular things make it fantastic. First, the cast: Michael Caine, Morgan Freeman, Gary Oldman (!), newcomers to the franchise Anne Hattaway, Joe Gordon-Levitt and Tom Hardy as the very evil villain. And Christian Bale, who portrays a broken Batman with admirable talent. Second, Hans Zimmer's music. Phenomenal.

FILMS | The Dark Knight Rises, Christopher Nolan.
Commençons par le début : si vous n'avez toujours pas vu ce film, je ne comprends pas pourquoi ce que vous faites là à lire au lieu de COURIR AU CINÉMA.
La plupart des gens disent que c'était une p*tain de tuerie ; quelques avant-gardistes ne l'ont pas trouvé terrible. Je suis dans le premier camp, mais je peux comprendre certaines des critiques faites à l'encontre du film. Notamment, celles contre Marion Cotillard qui était comme à son habitude une piètre ambassadrice de la qualité des acteurs français. Et c'était parfois un peu trop beau pour être vrai. Mais ces reproches ne sont que mineurs comparés au reste du film. Nolan nous offre un film intense pour terminer sa trilogie, aussi sombre que d'habitude, et avec une nouvelle accroche : la chute de Batman, et sa renaissance.
Deux choses ont pour moi rendu le film particulièrement bon. D'abord, le casting : Michael Caine, Morgan Freeman, Gary Oldman (!), les petits nouveaux Anne Hattaway, Joe Gordon-Levitt et Tom Hardy dans le rôle du méchant vraiment vilain. Et toujours Christian Bale, qui incarne le Batman brisé avec beaucoup de talent. Ensuite, la musique de Hans Zimmer. Phénoménale.

MOVIES | The Best Exotic Marigold Hotel, John Madden.
This isn't near as good as TDKR, but ey, the two movies are as different as can be. I remember seeing the poster for this movie everywhere in London back in April-May, but I didn't make much of it. The only thing I noticed was that the cast looked interesting. Indeed, Bill Nighy, Maggie Smith and Dame Judi Dench—amongst others—were great.
Do you notice it, now? Yep. They're old. Marigold Hotel is a movie about age and what comes with it: regrets, endings, but also new beginnings. As a young adult myself, I have to admit it's not really the type of movies I usually watch. Plus, it's not a theme I know really anything about. That's why it was so good, in my opinion. It's an eye opener, a look into the lives of people we don't really understand. Watch it with your grandparents and talk about it afterwards.
Plus, it's funny and set in beautiful India. The colours, man, the colours!
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FILMS | Indian Palace, John Madden.
(Juste un mot pour commencer : il va vraiment falloir qu'on m'explique pourquoi certaines maisons de distribution françaises changent les titres originaux anglais des films pour les remplacer par… des titres en anglais.)
Ce film est loin d'être aussi bon que TDKR, mais hein, ces deux films sont aux antipodes. Je me rappelle avoir vu le poster pour ce film à de nombreuses reprises dans le métro à Londres, mais je ne m'attendais pas à grand chose. La seule chose que j'avais remarquée était le casting qui me paraissait intéressant. Effectivement : Bill Nighy, Maggie Smith et Dame Judi Dench—entre autres—étaient très bons.
Est-ce que vous l'avez remarqué ? Eh oui. Ils sont tous vieux. Marigold Hotel est un film qui parle de la vieillesse et de ce qu'elle apporte : des regrets, des conclusions, mais aussi de nouveaux débuts. Je dois avouer qu'étant jeune adulte, ce n'est pas vraiment le type de films que je regarde d'habitude. Ce n'est d'ailleurs pas un thème auquel je connais grand chose. C'est pourquoi je l'ai trouvé si bon. Ce film nous ouvre les yeux et nous offre un regard sur la vie de personnes qu'on ne comprend pas vraiment. Regardez ce film avec vos grand-parents et parlez-en ensuite !
En plus, il est drôle et se passe en Inde. Les couleurs, wow, quelles couleurs !


TV SHOWS | Girls, created by Lena Dunham.
This year has been ridiculously good on me concerning TV shows. I keep discovering gems. Girls is a big massive sparkling sapphire.
Created, written and (most of the times) directed by the equally hilarious and talented Lena Dunham, Girls tells life as girls in their early twenties today know it. Life's about friends, boys, parents, work and fashion distasters. It's about trying to find a way through things, and failing, failing hard and often.
But always with humour and hope.
Although I think Girls can appeal to both male and female, I find myself particularly drawn and attached to it as a woman. There's been a lot of new female-lead comedies recently, and from the extracts/few episodes I saw, none is as real and funny and accurate and diverse as Girls. It's not exhaustive or perfect, but it shows us women thin and fat, beautiful and crazy-haired, virgin and pregnant; and guys about as lost as girls are.
And I'm going to stop now before I bore you to death with a life-long list of compliments.
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SÉRIES | Girls, créé by Lena Dunham.
J'ai été particulièrement gâtée côté séries, cette année. Je n'arrête pas de découvrir des perles ! Et Girls en est une belle grosse et brillante.
Créée, écrite et réalisée (la plupart du temps) par l'incroyablement hilarante et talentueuse Lena Dunham, Girls raconte la vraie vie des filles à la vingtaine. Dans la vie il y a les amis, les garçons, les parents, le boulot et les tenues désastreuses. Il faut essayer d'y trouver son chemin, et de se planter, de vraiment et souvent se planter. Mais toujours avec humour et espoir.
Bien que je pense que Girls peut plaire aux hommes aussi bien qu'aux femmes, j'y suis particulièrement attachée en tant que femme. Un tas de comédies menées par des femmes ont été créées récemment, et d'après les épisodes/extraits que j'ai pu voir, Girls est le plus vrai, drôle, juste et varié. La série n'est ni exhaustive ni parfaite, mais elle nous montre des femmes minces et grosses, belles ou foutues de travers, des vierges et des enceintes ; et des hommes aussi paummés que les filles.
Et je vais maintenant m'arrêter avant de vous endormir avec une liste infinie de compliments !


27 Aug 2012

Start spreading the news...

While I'm in living the dream in New York (!!!), I give you the ultimate New-York playlist, made by yours truly. The order isn't important. Only the music is!

Enjoy, and I'll see you soon :)
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Pendant que je m'éclate à New York (!!!), je vous laisse avec the playlist spéciale New-York, réalisée par votre serviteur. L'ordre des morceaux n'est pas important. Il n'y a que la musique qui compte !

J'espère que ça vous plaira, et je serai de retour bientôt :)


19 Aug 2012

On being an obsessive planner

My name's Gaëlle, and I am an obsessive planner. But it's all my Mom's fault.

It probably all started when she was very young. Then she grew up to become the head of organisation of a society. That was her job title. I wish I was kidding you, but no.

She also grew up to become a Mom. Mine.

So of course, her love for organising creeped into our lives at home and made its way into our hearts. Things changed slowly. We didn't realise it. We were simply following the logical course of things. Plus, it was mostly my mom's work—not ours, not mine. The kitchen reorganised every other month. An Excel-made family monthly planner stuck on the fridge. An Excel table to keep track of our brother and mine's pocket money. A database of all the movies we own.

Not my work—until I woke up to realise I had been using the same colour code for all my course notes for the previous five years.

Then there was the fact I couldn't do anything without making a list first. Then I had to buy notebooks to write lists in. And different ones for different themes and types of lists. I kept reorganising my books in ways I found logical (although the logic tended not to be obvious to the rest of the world.) I did all my homework several days in advance and was always several weeks ahead on flashcards.

I caught it. I had the organisation virus! And it got even worse when we went on trips.

As you VERY WELL KNOW since I'm sure I've mentioned it about five thousand times, I'm going to New York very soon. And since I'm an obsessive planner, I've been planning since pretty much before we even got the tickets.

So first, there's this Moleskine notebook I have. I've been working on it for a while... since it's my pre-trip notebook. (Yes, it's this bad.) It's full of information about New York and maps and places we need to check out and places of interest ordered by borough and cupcake shops that seem good and size charts and... There's also this suitcase plan sketch I've made, to plan all the clothes I'm taking and what outfits I can make out of them. And a playlist of New-York related songs is on the works.

I have a problem, don't I?

It's a problem I like, though. Being an obsessive planner is great: you get to relish the eagerness of doing things. By devoting countless hours to organising stuff, you ensure—not that everything will be perfect—but that you'll do your best at getting close to it.

When it comes to travelling, it's even better. When we'd go abroad with my parents, we'd rarely stay in one place. Rather, we'd map out a circuit and explore as much as possible. My Mom always had to plan months in advance the hotels we'd stay at, the towns we'd go through, and the spots we'd visit. Thus the visits were fantastic because we were so excited to go places, we'd imagine the beauty and exhilaration of the unknown, and it always turned out better than we'd expected.

This time around, I've planned way more than my Mom. The apprentice's finally overcome the master. That's the New York effect for you.


***

Je m'appelle Gaëlle, et je suis maniaque de l'organisation. Mais c'est entièrement la faute de ma mère.

J'imagine que ça a commencé quand elle était toute petite. Et puis elle a grandi, et est devenue responsable de l'organisation dans une société. Oui, c'était ça son poste. J'aimerais pouvoir dire que c'est une blague, mais non.

Elle est aussi devenue maman. La mienne.

Donc, évidemment, son amour de l'organisation s'insinua dans nos vies à la maison et s'installa dans nos coeurs. Les choses changèrent lentement, sans qu'on s'en rende vraiment compte. On ne faisait que suivre la course naturelle des choses. En plus, c'était surtout l'oeuvre de ma mère — pas la nôtre, pas la mienne. La réorganisation de la cuisine tous les deux mois. L'agenda de la famille fait sur Excel accroché au frigo. Un tableau Excel pour garder une trace de notre argent de poche à mon frère & moi. Une base de données pour répertorier l'intégralité de nos DVDs.

Pas mon oeuvre—jusqu'à ce que je me réveille un matin en réalisant que ça faisait cinq ans que j'utilisais le même code couleur pour mes notes de cours.

Et puis il y avait le fait que je n'arrivais à rien sans commencer par faire une liste. Et puis j'ai commencé à acheter des carnets pour y écrire mes listes. Et des carnets différents en fonction des thèmes et types de listes. Je n'arrêtais pas de réorganiser ma bibliothèque de façons qui me paraissaient logiques (bien que la logique en question était généralement un peu obscure.) Je faisais mes devoirs plusieurs jours en avance et j'avais toujours plusieurs semaines d'avance niveau fiches.

Je l'avais attrapé. J'avais le virus de l'organisation ! Et ça devenait encore pire lorsqu'on partait en voyage.

Comme vous le savez TRÈS BIEN vu que je l'ai certainement déjà mentionné cinq mille fois, je vais très bientôt à New York. Et vu que je suis maniaque de l'organisation, j'ai commencé à planifier le voyage avant même qu'on ait réservé les billets.

D'abord, il y a ce Moleskine. Ca fait un moment que j'y travaille... vu que c'est mon carnet pré-voyage. (Oui oui, on est à ce niveau.) Il est plein d'informations sur New York et de plans et d'endroits où il faut qu'on aille et de points d'intérêts classés par quartiers et de cupcake shops qui ont l'air de valoir le coup et de tableaux de correspondances de tailles et... J'ai aussi fait un schéma pour ma valise, pour préârer tous les vêtements que je veux prendre et les tenues que je peux faire avec. Et je suis en train de faire une playlist spéciale New York.

J'ai un problème, hein ?

Mais c'est un problème que j'apprécie. Être manique de l'organisation est génial, parce que ça permet de se délecter de la simple impatience de faire quelque chose. En passant des heures à organiser quelque chose, on est certains—non pas que tout sera parfait—mais qu'on aura tout fait pour en être proche.

C'est encore mieux dans le cas des voyages. Quand on partait en voyage avec mes parents, il était rare qu'on reste à un seul endroit. On était plutôt du genre à faire un circuit afin de visiter le plus d'endroits possible. Ma mère devait toujours tout planifier des mois en avance pour trouver des hôtels, des villes à traverser et des endroits à visiter. Cela rendait les visites d'autant plus fantastiques qu'on était impatients d'y aller, qu'on avait imaginé la beauté et l'euphorie de l'inconnu, et elles étaient toujours meilleures que prévues.

Cette fois-ci, j'ai planifié bien plus que ma mère. L'apprentie a enfin dépassé le maître. C'est l'effet New-York.

14 Aug 2012

SC #23 | Three way salads: lettuce


This is part two of my Three Ways Salads series! Part one was watermelon. I thought including salad-based salads would be a good idea ;)

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Voici la seconde partie de ma série Salades en Trois Façons (y'a des choses qui se traduisent bien, d'autres non...) On a mangé de la pastèque en première partie. Je me suis dit qu'inclure des salades dont l'élément de base était la salade pourrait être une bonne idée ;)


1. Japanese inspired salad | Salade d'inspiration japonaise


Dispose some lettuce in a plate. Add halved cherry tomatoes, pieces of smoked trout and beansprouts. For the dressing, you can either use basic soy sauce, or mix it with some honey for a more tangy taste!
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Déposer quelques feuilles de salade dans une assiette. Ajouter des tomates cerises coupées en deux, des morceaux de truite fumée et des germes de soja. En guise de sauce, on peut utiliser soit de la simple sauce soja, soit en mélanger avec un peu de miel pour un goût plus acidulé !

  


2. The Classy One with honey roasted figs, Pata Negra ham and Parmesan | La Salade Classe aux figues rôties, jambon Pata Negra et Parmesan



My parents bought a whole Pata Negra ham off Groupon a few weeks back. I decided to use it in a salad! It tastes like what I'm sure ham tastes like in Heaven.
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Mes parent ont acheté un jambon Pata Negra entier sur Groupon il y a quelques semaines. Je me suis dit qu'il serait sympa de l'utiliser en salade. Je suis sûre que son goût est celui des jambons au Paradis.


For the figs, I roasted them 5-10mns in an oven on 180°C drizzled with honey. I didn't want them too roasted, but just enough for the taste of honey to sink in.
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Pour ce qui est des figues, je les ai rôties 5-10mns au four à 180°C, avec un filet de miel. Je ne les voulais pas trop rôties, juste assez pour qu'elles prennent le goût du miel.


Then I disposed all that on a plate with lettuce, and added big ol' chunks of Parmesan on top. Delicious!
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J'ai ensuite tout disposé sur une assiette avec de la salade, et ajouté des beaux copeaux de Parmesan. Délicieux !

  


3. Cheesy tomato salad | Salade fromagère aux tomates 


That's the easiest one! On a bed of lettuce (how cute), dispose a few slices of red, yellow and orange tomatoes, some mozzarella and crumbled feta and pine nuts. Done!

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Celle-là c'est la plus facile ! Sur un lit de salade (mignon, hein ?), disposer des tranches de tomates rouge, orange et jaune, de la mozzarella et de grosses miettes de feta, et des pignons de pin. Fini !

 

8 Aug 2012

It's not easy being the baby

When I was five, I skipped a year. I'm not really sure why. The story doesn't say much, just that my teacher thought I already had whatever skills kids are supposed to learn in their third year of pre-school (probably like, colouring inside the lines or making pasta necklaces.)

My parents say the first months of school after 'the skip' were hard on me. I personally don't remember it being a big deal—I don't remember much from that time. So I'll trust them.

To me, it wasn't such a problem until a few years later.

See, skipping a class when you're five doesn't mean you're a genius. One could probably go on to become just a regular student, or even a bad one.

But it is assumed that you're a genius. Because you're 'the kid who's one year younger', every other child at school will assume that you're a NERD.

And believe me, no one wants to be the nerd in primary school.

As soon as my classmates realised that I had indeed skipped a year, I became the nerd. Not the accepted, sort of cool and underground nerd of today. Nerd culture didn't exist at that time. It didn't mean being into Battlestar Galactica or making Youtube videos.

Rather, it was about being good at math.

(Careful: I said 'being good', not liking. People assume being good at whatever subject necessarily means you love it. NO. THAT'S A MYTH. I've always been good at math—until today. And I've always deeply disliked math. It happened that despite our tensed relationship, I understood math. And when I didn't, I still managed to make it work. I'm the luckiest, right?)

A few days ago, my friend Charlie asked me if I'd answer a few questions on my university experience as 'under-eightee' for a piece she was writing for The Guardian.

I'm using quotation marks because to me, being younger has always been more of a tag rather than an actual thing. For years it got me the 'nerd' tag. I lived with it, accepted it, and finally managed to sort of make it disappear in high school. Since I joined an international section, pretty much everyone was 'the nerd' of whichever middle school they came from.

Here's what being one year younger did: it made me want to be average.

Average is not my thing, though. It obviously didn't work well. In my first six months of high school, I had showed up at least three times with smurf-blue tights and had died my hair from very blonde to dark brown.

Despite my wishes to be more 'in the norm' (a concept I've since grown to find misleading since it's pretty much non-existent), I stayed quite close to the top of my class in high school. However, the nerd tag did wear off. I think we finally all grew up and got over some of the school stereotypes. Some people didn't, and probably won't ever; sadly, I doubt they'll ever change mindsets, and I pity them for it.

Some of it stuck, and I'm glad: that's probably what got me to London.

Now that I had lost the nerd tag, I got a new one: the underage one. Charlie got nicknamed Baby Fresher. We both had the same problem: try going through freshers' week, and a whole year of nights out when your ID displays all proudly that you're very much not allowed inside the pub, sorry Miss.

Although it did annoy me quite often, and made my life much harder than it could have been, this new tag wasn't anything I couldn't handle. Being the kid in my group of friends has taught me two things.

One: endurance. The jokes, nicknames, and mean teases you get used to. The remarks regarding your possible lack of maturity you shrug off. I've learnt to love being the kid. I took pride in seeing that people older than me weren't even mature enough to get past it.

Two: resourcefulness. I've had my share of crap administrative problems—especially since moving to London—pre nights out 'do you have a friend's ID I could borrow?!' freak-outs and chats with strangers after being rejected from pubs.

When one has no other choice, one makes it work!

One of the questions Charlie asked me was if, given the choice, I'd rather start university at eighteen. So I thought about it. And I thought about the bigger question: given the choice, would I still skip a year?

And the answer is yes. Obviously, it's yes. Because ultimately, despite everything shitty situation I've been in, it's about the good stuff. And thanks to being the kid, the nerd and the underage one, I was lucky enough to meet such great, fantastic, utterly beautiful people.

Plus, the great thing with being so young, and already at university, is that I can pretty much fuck everything up and start all over again, and this time my age will be average.


***


J'avais cinq ans quand j'ai sauté une classe. Je ne sais pas vraiment pourquoi. L'histoire ne le dit pas, je sais juste que ma maîtresse trouvait que j'avais déjà acquis ce que les petits de grande-section de maternelle sont censés apprendre (genre, colorier sans dépasser ou faire des colliers de pâtes.)

Mes parents racontent que mes premiers mois dans la classe supérieure furent assez durs. Personnellement, ça ne m'a pas marqué—rien de cette époque ne m'a vraiment marqué. Je vais donc les croire.

Pour moi, ce n'est devenu un problème que quelques années plus tard.

Le truc, c'est que sauter une classe à cinq ans ne veut pas dire que tu es un génie. On pourrait même sûrement continuer notre éducation à un niveau moyen, voire mauvais.

Mais on part du principe que tu es un génie. Juste parce que tu es "celui qui a un an d'avance," tous les autres enfants de l'école ont décidé que tu es l'intello.

Et croyez-moi, personne ne veut être l'intello au primaire.

Dès que mes camarades remarquèrent que j'avais effectivement sauté une classe, ce fut moi l'intello. Pas le nerd accepté, un peu cool et décalé d'aujourd'hui. La culture nerd n'existait pas à l'époque. Être un intello ne voulait pas dire aimer Battlestar Galactica ou être youtuber.

C'était plutôt synonyme de super bonnes notes en maths.

(Attention : j'ai dit "bonne notes", pas passion. Souvent, les gens supposent que parce qu'un jeune a des bonnes notes dans une matière, c'est forcément parce qu'il l'adore. NON. C'EST UN MYTHE. J'ai toujours été bonne en math—jusqu'à aujourd'hui. Et j'ai toujours détesté les maths. Il s'avère que malgré nos très mauvais rapports, je comprenais les maths. Et quand ce n'était pas le cas, j'arrivais quand même à faire que tout fonctionne. Grave la chance, hein ?)

Il y a quelques jours, mon amie Charlie m'a demandé si j'accepterais de répondre à quelques questions sur mon expérience à la fac en tant que "pas-majeure" pour un article qu'elle écrivait pour The Guardian.

J'utilise des guillemets parce, pour moi, être plus jeune que mes camarades a toujours été une étiquette plutôt qu'un fait. C'est ce qui m'a collé l'étiquette d'intello pendant des années. J'ai vécu avec, je l'ai acceptée, et j'ai réussi je ne sais pas trop comment à faire qu'elle disparaisse au lycée. Vu que j'étais en section internationale, quasiment tout les élèves de ma classe étaient les intellos des collèges dont ils venaient.

Voilà ce qu'a provoqué mon année de moins : j'ai voulu être comme tout le monde.

Le problème étant que je n'y arrive pas trop, et ça n'a dont pas trop marché. Au bout de mes six premiers mois de lycée, j'étais allée au lycée au moins trois fois avec des collants bleu schtroumpf, et j'avais teint mes cheveux du très blond au très chocolat.

Malgré mon souhait d'être plus "dans la norme" (un concept que depuis, j'estime trompeur sachant qu'il est pour moi inexistant), je suis restée assez proche de la tête de classe au lycée. Cependant, l'étiquette intello finit par s'estomper. Je pense que nous avions finalement grandi et dépassé certains des stéréotypes scolaires. Pas tout le monde ; certaines personnes n'y parvinrent pas, et n'y parviendront probablement jamais. Je les plains.

Un peu de l'étiquette survécu, et j'en suis ravie : c'est probablement ce qui m'a permis de partir à Londres.

Mais alors que je m'étais enfin débarrassée de l'étiquette d'intello, on m'en colla une nouvelle : la mineure. Charlie fut surnommée le Bébé de Première Année. Nous eûmes toutes les deux le même problème : essaye de traverser la semaine d'inté, puis une année entière de sorties quand ta carte d'identité expose fièrement que non tu n'es pas la bienvenue dans ce bar, désolée Mademoiselle. (Les anglais sont apparemment bien plus tatillons sur l'âge que les français, tout du moins à Londres. Je n'ai jamais eu ce genre de problèmes en France !)

Bien que ça m'ait souvent agacée, et que ma vie en fut bien plus compliquée qu'elle aurait pu l'être, cette nouvelle étiquette ne m'a pas empêchée de vivre. Être le bébé de mon groupe d'amis m'a enseigné deux choses.

Primo : l'endurance. On s'habitue aux blagues, aux surnoms et aux moqueries. On envoie balader les personnes qui questionnent notre maturité. J'ai appris à aimer être la petite du groupe. J'étais fière de voir que certaines personnes plus vieilles que moi n'étaient pas assez matures pour voir plus loin que mon âge.

Secundo : la débrouillardise. J'ai eu un paquet de problème administratifs—encore plus depuis mon déménagement à Londres—de crises "est-ce que t'as une amie dont je pourrais piquer la carte d'identité ce soir ?!" pré-soirées et de conversations avec des inconnus devant des bars après m'être faite jeter.

Quand on a pas d'autre choix, on fait avec ce qu'on a !

Une des questions de Charlie était de savoir si je choisirais plutôt de commencer la fac à 18 ans si on m'en donnait aujourd'hui la possibilité. J'y ai réfléchi, et je me suis posée une plus grande question : si je pouvais choisir aujourd'hui, est-ce que je sauterai quand même la grande section de maternelle ?

La réponse est oui. Evidemment, c'est oui. Parce qu'au final, malgré toutes les situations pourries auxquelles j'ai du faire face, ce qui compte c'est le positif. Et parce que j'étais le bébé, l'intello et la mineure, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes belles, géniales, et absolument fantastiques.

Et en plus, le truc génial quand tu es si jeune et déjà à la fac, c'est que je peux absolument tout foirer, repartir de zéro, et cette fois mon âge sera dans la norme.